Petit conseil : Debout, bras pendant, la poignée doit être à la hauteur du pli du poignet. |
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Préambule.
Un traitement de kinésithérapie pré-opératoire est malheureusement rarement prescrit. Quelques séances permettraient de préparer le retour au domicile de l’opéré et de donner à l’avance les indications qui figurent ci-dessous ainsi que faire comprendre à froid, avant le geste chirurgical ce qu’est une flexion-extension de hanche ou une stabilisation de bassin.
Phase 1. A l’hôpital (5 à 10 jours) = Gestion de l’aigu.
Dès les premiers jours mise debout et assis au fauteuil.
Les kinésithérapeutes feront :
Contractions du quadriceps et des fessiers.
Prévention des troubles respiratoires.
Prévention des troubles circulatoires par massage et exercices cheville.
Le 1er lever au cours duquel il peut y avoir des vertiges.
IMPORTANT : ne jamais essayer de se lever seul avant l’aide du kiné et l’avis du chirurgien.
Marche dans le couloir avec 2 cannes ou tribune de marche.
Faire régler la hauteur des cannes.
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Pathologies de la hanche
- Coxarthrose ou arthrose
- Fracture du col fémoral
- Ostéonécrose de la tête fémorale
- Luxation de hanche
- Rhume de hanche
- Epiphysiolyse
- Traumatismes de la hanche
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Chirurgie de la hanche
- Trochantérite
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La hanche opérée se déboîte. La position dangereuse qu’il faut ABSOLUMENT éviter est : |
Pour la voie d’abord postérieure :
flexion-adduction-rotation interne |
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Pour la voie d’abord antérieure :
flexion-abductio-rotation externe |
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Monter et descendre un escalier, la jambe opérée reste toujours tendue .
Petit conseil : On monte au paradis, on descend en enfer.
Signifie on monte avec la bonne jambe non opérée, on descend avec la mauvaise, l’opérée.
IMPORTANT : La complication grave de la PTH est la LUXATION de la prothèse.
Certains hôpitaux proposent des exercices en piscine avec un pansement étanche.
C’est très intéressant car cela permet des exercices en apesanteur relative.
Certains hôpitaux proposent de poursuivre la rééducation en centre spécialisé.
C’est utile pour les opérés vivant seuls, sans aide et en maison avec escaliers, le retour au domicile se fera plus tard mais avec une autonomie accrue.
Phase 2. A domicile = Récupération fonctionnelle active.
Certains chirurgiens considèrent que leur intervention ne nécessite pas de rééducation à domicile parce que tout va bien.
Si c’est parfois le cas, il n’est pas rare que l’opéré de la hanche conserve des douleurs ou des défauts de marche qui seraient évités avec une kinésithérapie bien conduite.
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Dès le premier jour de retour au domicile le kinésithérapeute doit venir pour :adapter le domicile au patient et adapter le patient au domicile :
Rehausseur de WC, rehausser le lit avec des blocs sous les pieds de lit, enlever les tapis, montée et descente d’escalier avec la rampe, mettre des chaussures stables, installation au fauteuil.
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L’abduction de hanche :
Mécaniquement l’équilibre du bassin, à chaque pas, est réalisé sur une jambe par le muscle moyen fessier (MF) et le muscle tenseur du facia lata (TFL).
Sans ces muscles le bassin bascule selon la flèche de droite sous le poids (P) du tronc.
Couché, ces muscles réalisent l’écartement de la jambe par rapport au bassin et au tronc.
Ce mouvement est appelé abduction.
Dès que possible le kinésithérapeute demandera d’effectuer de l’abduction couché sur le dos.
Puis de l’abduction couché sur le côté opposé en tenant la jambe à l’horizontale contre pesanteur puis contre la pression manuelle exercée par le kinésithérapeute sur la jambe opérée.
Cet exercice est indispensable dans la rééducation de la PTH pour prévenir la boiterie d’épaule.
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Boiterie d'épaule
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La marche :
Si la jambe ne tient pas à l’horizontale contre pesanteur : marche à 2 cannes
Si la jambe tient contre pesanteur mais pas contre la pression : marche à 1 canne (dans la main opposée) et montée normale d’escalier à l'aide de la rampe.
Si le verrouillage tient contre résistance marche sans canne et descente d’escalier normalement avec la rampe.
La première sortie à l’extérieur se fera avec le kinésithérapeute
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Le muscle psoas-iliaque qui fait plier la hanche est raccourci lorsqu’on est assis, il passe près de la PTH et de plus il s’attache à l’avant de la colonne lombaire. Tout ceci explique les douleurs dans l’aine ou/ou dans le bas du dos. |
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La flexion de hanche :
La hanche s’est enraidie au cours des années et a été rectifiée en moins d’une heure opératoire. Les tissus doivent s’adapter. Etendre et fléchir la hanche sont difficiles.
Une des principales complications de la rééducation est le flexum c’est-à-dire un enraidissement de la hanche en flexion parce que « ça tire dans l’aine » en étendant.
Petit conseil : Il faut absolument éviter la station assise prolongée ; changez souvent de position : assis, marche avec ou sans canne, couché sur le dos et même sur le ventre.
La conduite automobile est fonction des indications du chirurgien, de la récupération du patient et du type de voiture.
Compter entre 6 et 12 semaines.
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Phase 3. Au cabinet = Récupération de la force et de la proprioception
Cette phase est moins importante que après d’autres opérations.
Le vélo d’appartement, avec faible résistance, selle réglée très haute, est recommandé.
L’entraînement proprioceptif par exercices d’équilibre, pour placer le patient dans des situations précaires afin d’habituer le membre opéré à réagir pour récupérer l’équilibre par réflexe.
Matériel utilisé : tabourets, plans incliné, plateaux mobiles, coussin mousse, etc..
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Michel Bloyaert & Pierre Sailliez
(Kinésithérapeuthes) |