Technique chirurgicale qui donne une vue endoscopique
claire de l’articulation à visée diagnostique et thérapeutique
Introduction :
Vous avez un problème à l’épaule ?
Sachez que l’épaule est l’articulation la plus mobile du corps humain, mais
la moins stable à cause de sa forme incongruente et de ses structures
anatomiques.
Il s’agit d’un véritable complexe ostéo-articulaire.
Des problèmes peuvent arriver naturellement avec l’usure du temps chez les
personnes âgées ou plus souvent suite à des mouvements répétitifs d’origine
professionnelle ou sportive.
Les sports les plus impliqués sont ceux qui exigent la réalisations des
mouvements au dessus de l’horizontale comme : tennis, basket, volley, handball,
rugby, baseball, cricket…
Votre épaule peut aussi être lésée par un traumatisme direct.
L’arthroscopie à elle seule peut apporter une aide considérable et
solutionner la plupart de ces problèmes rencontrés
L’anatomie normale d’épaule
Tests diagnostiques avant l’arthroscopie
Il est indispensable de réaliser quelques examens
radiologiques avant de procéder à un traitement quelconque.
Ceci va aider le chirurgien à focaliser le problème et ensuite
mieux orienter sa thérapie.
1) Les radiographies standard et le profil acromial
(incidence de Lamy)
2) Arthro-scanner
3) RMN
4) Arthro-RMN
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Comment fonctionne l’arthroscopie d’épaule ?
C’est une intervention chirurgicale réalisée le plus souvent sous
anesthésie générale, ou loco-régionale, soit en clinique de jour, soit en one
night clinic.
- Le patient est installé en position assise ou en décubitus latéral avec un
appareil de traction.
- De petites incisions sont faites par différentes voies d’abord autour de
l’épaule. Elle permettent à l’aide d’un scope (fibre optique) et d’une camera,
d’examiner l’articulation dans plusieurs angles en recherchant attentivement
les lésions.
- Par la même occasion, le chirurgien peut réparer les anomalies
découvertes, à l’aide de différents instruments fins et sophistiqués.
- La période post-opératoire est nettement moins douloureuse qu’en chirurgie
ouverte conventionnelle.
- Par contre, la guérison après une chirurgie arthroscopique n’est pas
nécessairement plus rapide qu’en chirurgie classique, puisque le temps de
cicatrisation tissulaire reste inchangé.
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Les complications et limites de l’arthroscopie :
- Comme dans toute chirurgie, il existe un risque d’infection mais
exceptionnel.
Il existe également un risque rarissime de développer une thrombose
veineuse profonde TVP (0.12%), syndrome algodystrophique SAD (5 à 10%), ou
encore des complications d’ordre général liées à l’anesthésie.
- Il faut savoir aussi que l’arthroscopie d’épaule ne peut pas résoudre tous
les problèmes, et que certaines pathologies de l’épaule nécessitent une
chirurgie conventionnelle.
Les indications de l’arthroscopie d’épaule
Syndrome de conflit antérieur sous-acromio-deltoïdien (Impingement
syndrome, le plus courant), les mouvements répétitifs au dessus de
l’horizontal peuvent faire coincer la bourse ainsi que les tendons de la
coiffe des rotateurs sous l’acromion courbe ou crochu, provoquant ainsi soit
une bursite, soit une
tendinite.
Les tendinites chroniques peuvent devenir calcifiantes,
formant parfois un gros furoncle calcique.
L’arthroscopie permet d’enlever la bourse enflammée et
d’aplatir l’os acromial à
l’aide d’une fraise arthroscopique (acromioplastie,
décompression sous acromiale) et
d’extraire les grosses calcifications.
Rupture de la coiffe des rotateurs :
Dans le même temps opératoire, et selon l’expérience du
chirurgien, on peut réparer les lésions des tendons de la coiffe soit par
débridement (si la lésion est partielle) ou par suture arthroscopique si la
lésion est complète et transfixiante. Actuellement on parvient même à suturer
les grandes déchirures grâce à l’évolution des techniques et du matériel
arthroscopiques.
Dans l’instabilité de l’épaule :
Après une luxation ou sub-luxation, et dans quelques
indications seulement, le chirurgien peut stabiliser l’articulation et fixer
le bourrelet détaché ainsi que la capsule distendue à leur insertion
glénoïdienne.
S’il existe une perte osseuse importante au niveau de la
glène (glène inversée) ou dans la partie postérieure de la tête humérale
(grosse lésion de Hill Sachs), il est préférable de stabiliser l’épaule par
une chirurgie ouverte conventionnelle.
Les pathologies du tendon long biceps :
Dans les tendinites et ténosynovites avec déchirures
partielle du tendon, et lorsque le point d’ancrage du long biceps est détaché
au niveau bourrelet supérieur (SLAP lesion), le chirurgien peut traiter ces
lésions par ténotomie (section tendon), ténodèse du long biceps (fixation du
tendon) ou encore fixer le SLAP par différents procédés arthroscopiques.
Arthrite et arthrose d’épaule :
Dans un premier temps, on peut réaliser un lavage, une
synovectomie et ensuite une exploration soigneuse de l’articulation à la
recherche des souris éventuelles. Une ténotomie du long biceps est parfois
nécessaire pour retarder la mise en place d’une prothèse.
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En période post-opératoire
- La récupération
est généralement rapide, les douleurs sont limitées
et supportables.
- Une attelle d’épaule modulable devra être portée pour une
période variable (1 à 6 semaines) selon la pathologie. En cas de réparation
de la coiffe, le port d’une telle avec un coussin d’abduction sera
nécessaire pendant 6 semaines.
- Des médicaments antalgiques et anti-inflammatoires seront
nécessaires.
- Il est conseillé également d’appliquer de la glace 3x/j durant 20
minutes.
- Un arrêt de travail d’une à 6 semaines est à envisager selon la
profession exercée.
- Enlèvement des fils :
10 jours après
l’arthroscopie.
- Retour aux activités sportives :
Si acromioplastie : 3 mois au minimum
Si suture coiffe : 6 mois au minimum
Si instabilité : 6 à 9 mois au minimum
N.B :
À signaler une gêne légère qui
pourrait persister durant une période de 3 mois après une acromioplastie,
et nécessiterait parfois une infiltration de corticoïde dans l’espace
sous acromial.
La kinésithérapie :
Un programme d’exercices bien élaboré sera prescrit dès le 1° jour
post-opératoire, pour restaurer progressivement l’amplitude des
mouvements.
On vous demandera notamment de réaliser des mouvements pendulaires
qui a un effet antalgique (L’Aspirine de l’épaule).
La rééducation de l’épaule est incontournable et doit être poursuivie
de façon rigoureuse chez un kinésithérapeute expérimenté.
Cette rééducation pourrait être longue et difficile.
Il est donc nécessaire que le patient soit coopérant et motivé.
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